ORDINATION DES PRÊTRES GAY EN ITALIE : OUVERTURE OU AMBIGUÏTÉ ?

12 janvier 2025 - 22:54 - 1749vues
LE VATICAN AUTORISE
L’ORDINATION DE PRÊTRES GAYS EN ITALIE
ENTRE OUVERTURE ET AMBIGUÏTÉ
Jeudi dernier, une annonce venue du Saint-Siège a provoqué une onde de choc dans le monde religieux : le Vatican autorise désormais en Italie l’accès des hommes homosexuels au séminaire et à la prêtrise, à condition que leur orientation sexuelle ne devienne pas un « étendard ». Cette décision, inédite dans un contexte marqué par des tensions sociétales croissantes, soulève autant d’espoirs pour certains, que d’interrogations pour d’autres.
UN PAS VERS L’OUVERTURE …. OU ?
Le nouveau document de 68 pages précise les conditions dans lesquelles les jeunes hommes homosexuels peuvent être admis au séminaire. Le message est clair : ceux qui « pratiquent l’homosexualité », présentent « des tendances homosexuelles profondément enracinées » ou soutiennent « la soi-disant culture gay » ne peuvent pas accéder à la prêtrise. Une politique qui, sans équivoque, rappelle le « Don’t ask, don’t tell » de l’armée américaine : ne demandez rien, ne dites rien.
Le Vatican insiste par ailleurs sur l’importance du célibat sacerdotal, réaffirmant que l’engagement au service de Dieu passe par une renonciation totale à toute vie sexuelle ou sentimentale. Mais pour beaucoup, ces règles semblent exiger une double vie et une discrétion forcée. Alors, une première question demeure : cette discrétion imposée est-elle un pas vers l’inclusion ou une tentative de réprimer toute expression personnelle ?
UN CONTEXTE TROUBLÉ
Ne nous voilons pas la face. Cette annonce intervient dans un climat où le Vatican est sous les feux des projecteurs. De nombreux scandales liés à des abus sexuels et aux pratiques controversées au sein de l’institution continuent de ternir son image. Alors, on peut légitimement dans ce contexte se poser la question suivante : L’ouverture apparente à l’ordination de prêtres homosexuels est-elle une manœuvre destinée à réparer cette image écornée ? Ou bien une réponse à la pression croissante de la société et des groupes de défense des droits LGBT+ ?
Le Vatican lui-même ne semble pas faire preuve d’une totale cohérence dans sa démarche. L’utilisation récente par le pape François de termes jugés insultants envers les homosexuels – avant des excuses publiques – a ajouté une couche de complexité. Le Vatican cherche-t-il alors à se positionner comme une église en rénovation, ou cette décision reflète-t-elle une hypocrisie institutionnelle, où l’acceptation semble conditionnelle et restrictive ?
UNE OUVERTURE SOUS CONDITION : A MINIMA, UNE HYPOCRISIE MASQUÉE
Autoriser un homosexuel à devenir prêtre tout en lui interdisant de vivre ou d’exprimer pleinement son identité revient à demander à un chocolatier de fabriquer du chocolat sans jamais le goûter. Cette métaphore illustre le défi et la tension au cœur de cette nouvelle réglementation.
En dépit de cette ouverture partielle, l’Église continue de camper sur des positions doctrinales. Elle semble tolérer, mais non pleinement accepter, celles et ceux qu’elle juge différents. Mais pourquoi ne pas avoir un avis tranché et assumé ?
UNE QUESTION DE FOI INDIVIDUELLE
Pour les croyants, la véritable question ne réside pas dans les réglementations du Vatican, mais dans la capacité de chacun à sonder sa conscience et à rechercher la vérité en Dieu. Le choix de suivre un chemin sacerdotal, quelles que soient les barrières, doit s’ancrer dans une relation authentique avec le Père Éternel.
Au final, cette décision pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Mais peut-être est-ce justement là que réside la foi : dans une quête incessante de la voie juste, au-delà des jugements humains.
Au final, pour poursuivre notre réflexion personnelle sur le sujet, gardons en tête deux références essentiels :
« Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je suis un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit. Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas l'amour, cela ne me sert de rien. »
« Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, l'amour ; mais la plus grande de ces choses, c'est l'amour. »
1 Corinthiens 13:1-3, 13 - La Bible (Louis Segond)
Ce passage nous rappelle que, quelle que soit la grandeur de nos actions ou de nos dons spirituels, sans amour, elles sont vaines. Mais n’oublions pas non plus, c’est autre passage qui se trouve dans le livre de l’Apocalypse :
« Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant !
Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. »
Apocalypse 3:15-16 - La Bible (Louis Segond)
Ce message s'adresse à l'église de Laodicée et symbolise l'importance d'une foi sincère et engagée, plutôt que d'une attitude indifférente ou compromettante. Il invite les croyants à choisir un chemin clair et à éviter une vie spirituelle médiocre.
Qu’on se le dise !
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