Polémique autour des Jeux Olympiques de Paris 2024 : Créativité, Succès et Controverse
29 juillet 2024 à 00h40 - 1605vues
DES JEUX QUI FONT PARLER ET QUI ONT OFFENSÉ
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont débuté avec une cérémonie d'ouverture qui a captivé le monde entier par sa créativité et son innovation.
Disons le franchement, cette cérémonie a été une réussite sur de nombreux angles. Sortie de son cadre historique, la cérémonie d’ouverture de Paris 2024 a marqué une rupture avec les précédentes éditions des Jeux. Pour la première fois des Jeux Olympiques d’été, une cérémonie s’est déroulée hors stade. Longue de six kilomètres, la traversée s’est achevée devant le Trocadéro, où le final des spectacles et des cérémonies protocolaires a pris place.
Cependant, malgré les éloges reçus pour son spectacle éblouissant, l'événement a également été marqué par de nombreuses polémiques en raison de tableaux jugés blasphématoires par une partie de la communauté chrétienne et pas que. Cette controverse a particulièrement pris de l'ampleur autour d'une scène inspirée de "La Cène" de Léonard de Vinci, jouée par des drag queens.
Une Cérémonie Acclamée et Critiquée
La cérémonie d'ouverture, mise en scène par Thomas Jolly, a été saluée pour ses prouesses techniques et artistiques. Le metteur en scène a cherché à offrir un spectacle innovant et audacieux, mettant en avant la diversité culturelle et l'esprit de modernité.
D’ailleurs, saviez-vous que pour la vasque Olympique allumée par Marie-Josée Pérec et Teddy Riner, il s’agit en fait d’une flamme électrique, sans combustible ? C'est une belle innovation de EDF que le monde a découvert lors de la cérémonie d’ouverture et qui a suscité l’admiration. Il faut le dire, c’était beau !
Mais lors de la cérémonie d'ouverture des JO, un chant révolutionnaire a été entonné à la Conciergerie, sous les yeux d’une Marie-Antoinette décapitée, tenant sa propre tête entre ses mains. Cette scène a provoqué de nombreuses réactions outrées sur les réseaux sociaux.
Des danseurs qui s’embrassent, un trio amoureux mis en scène, parfois en prime-time selon les fuseaux horaires, autant de séquences qui ont pu troubler ou heurter la sensibilité de certains. Par pudeur, puritanisme et conviction religieuse dans la plupart des cas.
Une autre scène en particulier a suscité l’indignation. C’est justement ce qui semblait être une reconstitution de "La Cène", avec Philippe Katerine et des drag queens prenant la place des apôtres, qui a été perçue par certains comme une provocation intentionnelle. La parodie sème le trouble en France mais aussi à l’étranger. Face à l’ampleur de la polémique, les organisateurs de Paris 2024 se sont trouvés contraints de s’excuser. « Notre intention n’était pas d’afficher un manque de respect à quelque groupe religieux que ce soit », ont-ils expliqué.
Rappelons que la scénographie plaçait au centre la DJ Leslie Barbara Butch dotée d’une auréole dorée pouvant rappeler Jésus Christ ; aux côtés d’une dizaine de drag-queens, attablés comme les douze apôtres de Jésus représentés dans le chef-d’œuvre de Léonard de Vinci. « À l’inverse, notre intention était de montrer de la tolérance et de la communion », s’est défendu Paris 2024, par la voix d’Anne Descamps, directrice de la communication.
Une réaction qui a fait parler.
Il s’agit de celle de l’artiste Rohff qui a très vite réagi via son compte X (Ex Twitter) en disant : « Une pensée pour les Chrétiens qui eux comme nous musulmans, respectent les gens du livre. La cérémonie des JO fut malheureusement le théâtre du satanisme décomplexé sur l’espace public, aux yeux du monde entier. Le mépris des religions vient de faire date. »
Les Explications de Thomas Jolly
Face à la vague de protestations, Thomas Jolly s'est défendu d'avoir voulu choquer ou provoquer les croyants. Il a expliqué que son intention était de célébrer la diversité et l'inclusion, des valeurs chères aux Jeux Olympiques et à la société moderne. Jolly a insisté sur le fait que l'art et la culture doivent pouvoir explorer et représenter différentes perspectives, même celles qui peuvent être controversées.
« La Cène n’était pas mon inspiration, a ajouté Thomas Jolly, le directeur artistique de la cérémonie d’ouverture, sur BFM TV. Je crois que c’était assez clair, il y a Dionysos qui arrive sur cette table. Il est là, pourquoi parce qu’il est dieu de la fête […], du vin, et père de Sequana, déesse reliée au fleuve. Vous ne trouverez jamais chez moi une quelconque volonté de moquerie, de dénigrer quoi que ce soit. J’ai voulu faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie, qui réaffirme aussi les valeurs de notre République. »
Réactions et Conséquences
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Si en Chine et en Australie par exemple la censure n’est pas tombée, les commentaires en direct ont exprimé une désapprobation évidente. Aux Etats-Unis, la chaîne de télévision NBC a choisi de pallier les tableaux jugés gênants par des spots de publicité, ou des images centrées sur la délégation américaine. Dans les pays du Maghreb comme l’Algérie et le Maroc, des plans de coupe, voire des images fixes sur des monuments parisiens ont éclipsé plusieurs minutes du show.
De nombreux chrétiens en France, choqués par cette représentation, ont exprimé leur mécontentement, estimant que la scène de "La Cène" jouée par des drag queens était irrespectueuse et offensante. Cette controverse a pris une dimension internationale, plusieurs pays se sentant également offensés par d'autres scènes de la cérémonie.
Dans un communiqué officiel, les évêques de France ont dénoncé une cérémonie marquée par des “scènes de dérision et de moquerie du christianisme”, tout en saluant les “moments de beauté, d’allégresse, riches en émotions”.
Téléchargez le : Communiqué des Evêques de France.
Depuis, selon le site de Morandini, plusieurs évêques de France et à l'étranger ont décidé de réagir par l'organisation de messes de réparation de la "parodie blashpématoire".
Très rapidement, de nombreux médias ont constaté la suppression du replay de la cérémonie dans plus de 210 pays. Cette mesure exceptionnelle viserait a priori, selon les dires, à apaiser les tensions et à éviter de nouvelles protestations. Pourtant, contacté par nos confrères du Figaro, le CIO affirme qu’il n’en est rien : «Nous n’avons conservé les droits numériques que sur certains marchés mondiaux. Plus précisément, le CIO n'a pas de droits numériques en Europe et au Royaume-Uni, entre autres.» En conséquence, les images où apparaissent les sites ou les logos officiels olympiques «sont géo-bloquées pour ces marchés, ce qui explique pourquoi les vidéos ne peuvent pas être visionnées». «Elles n'ont pas été supprimées», conclut le Comité international olympique.
Dans le même temps, ce dimanche 29 juillet, le Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 (Cojo) s’est défendu de toute parodie : « Il n’y avait jamais eu d’intention de manquer de respect à quelque groupe religieux que ce soit », a dit Anne Descamps, directrice de la communication du Cojo, interrogée sur le sujet lors d’une conférence de presse.
Mais une pétition vu le jour
Parce-que de nombreux croyants de France ont été offusqués et blessés par le spectacle proposé aux yeux du monde, au nom de leur nation, à l'occasion de l'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, une pétition a été lancée. Par cette lettre ouverte à M. le Président de la République, Emmanuel Macron, les chrétiens de France, souhaitent prendre position et affirmer leur volonté de croire et de dire leur foi librement.
Pétition : Nous ne nous tairons pas.
Le Droit au Blasphème en France
Il est important de rappeler que la France autorise le droit au blasphème, inscrit dans le cadre de la liberté d’expression. La République ne reconnaît pas légalement le délit de blasphème depuis la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Ce droit permet de critiquer, parodier ou satiriser les croyances religieuses sans crainte de répercussions légales. Cependant, le blasphème, bien que légal, a toujours créé un malaise et suscité des débats sur les limites de la liberté d'expression et le respect des convictions religieuses.
Un Débat Récurrent
La controverse autour de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 remet en lumière le débat récurrent sur le droit au blasphème et la liberté d'expression. Si le droit de blasphémer est protégé par la loi, son exercice peut engendrer des tensions et des divisions au sein de la société. Les créateurs et organisateurs d'événements culturels et sportifs doivent naviguer prudemment entre l'innovation artistique et le respect des sensibilités religieuses pour éviter de telles controverses.
Malgré les polémiques sur certaines séquences, plus de 85% des Français ont jugé la cérémonie "réussie", selon un sondage de l'institut Harris Interactive, dont les éléments ont été communiqués par le comité d'organisation des JO, dimanche 28 juillet.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024, bien qu'ils aient été un succès artistique et technique, montrent tout de même que la liberté d'expression, en particulier en matière de religion, reste un sujet délicat et potentiellement conflictuel. Cette polémique rappelle que, même dans une société démocratique et laïque, les convictions religieuses demeurent un terrain sensible nécessitant une attention et un respect particuliers.
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https://www.ouest-france.fr/jeux-olympiques/jo-2024-polemique-autour-de-la-ceremonie-douverture-le-cio-soutient-paris-2024-d38b41b6-4d24-11ef-b8ce-b2976298b162#:~:text=Alors qu'une polémique est,décidé de soutenir Paris 2024
https://olympics.com/fr/paris-2024/les-jeux/ceremonies/ceremonie-d-ouverture
https://www.sports.fr/jo-2024/algerie-maroc-usa-la-ceremonie-douverture-censuree-850673.html
https://www.senat.fr/questions/base/2018/qSEQ180605942.html
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Commentaires(1)
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Lauryroger23, il y a 5 moisExcellent !!
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