Un an après le décès brutal de son épouse Blanche, le sulfureux pasteur congolais Marcello Tunasi a ouvert un nouveau chapitre de sa vie personnelle et ministérielle. Il a épousé ce mercredi 23 juillet Esther Aïcha, une fidèle engagée de l’Église La Compassion, au cours d’une cérémonie célébrée en Belgique. Une annonce qui, depuis sa révélation publique dimanche dernier, alimente débats et réactions sur les réseaux sociaux.
UNE DÉCISION ANNONCÉE PUBLIQUEMENT DEVANT L’ASSEMBLÉE
C’est lors du culte dominical que l’Église La Compassion, fondée par le pasteur Tunasi à Kinshasa, a confirmé la nouvelle : le fondateur du CREFM se remariera ce 23 juillet à Bruxelles, ville où l’église a récemment ouvert une extension. L’heureuse élue, Esther Aïcha, 35 ans, est déjà active au sein du ministère. Elle se distingue par son engagement auprès des femmes et dans le service pastoral. L’annonce a immédiatement embrasé la toile, divisant l’opinion publique, entre messages de félicitations et critiques sur la rapidité de cette décision.
UN VEUVAGE DE TREIZE MOIS
Le 12 juin 2024, Blanche Odia Kandolo, connue sous le nom de Blanche Tunasi, succombait à une crise cardiaque en Turquie, laissant derrière elle son époux et leurs quatre enfants. Cofondatrice de l’Église La Compassion, elle était une figure respectée pour sa foi discrète et son implication sans faille dans le ministère. Son départ avait plongé la communauté chrétienne dans une profonde tristesse.
Mais il faut reconnaitre que cette disparition a aussi suscité beaucoup de critiques et d’interrogations car au lendemain de la mort de Blanche Tunasi, épouse de Pasteur Marcello Tunasi, Dennis Lessie est monté au créneau pour indiquer que cette dernière serait décédée après une opération de chirurgie esthétique. La toile s’est enflammée, l’homme est revenu peu après sur ses propos.
Pourtant, lors des derniers hommages faits à Blanche Odia Kandolo Tunasi, dans la cuvette du stade Tata Raphaël, le pasteur Marcello Tunasi dévoile d’un cœur attristé les raisons qui ont contribué au décès de sa tendre épouse : « Je n’aurais jamais imaginé que je viendrais ici avec le corps de mon épouse, mais les voies de Dieu sont insondables. J’ai rencontré Blanche j'avais 25 ans et elle 15 ans. Je l'ai épousée 6 ans après, j'avais 31 ans et elle avait 21 ans. On a fait 18 ans de mariage et on était très très très heureux, j'ai été un mari comblé et si je ne pleure pas, c'est parce que j'ai déjà beaucoup pleuré, parce que lorsqu'elle est morte, j'étais seul à Istanbul, j'ai pleuré des nuits et des nuits… Elle devait faire une opération très simple et ça a pris beaucoup de temps… J'ai pleuré et pleuré des nuits et des nuits pour sa résurrection… »
C’est donc que Dennie Lessie avait bien raison, non ?
Marcello Tunasi, alors "terrassé" par cette perte, avait pourtant rapidement exprimé son intention de ne pas rester seul. «â€¯Je n’ai pas reçu le don du célibat. Je ne vais pas tarder dans le célibat », avait-il confié dans une de ses premières interventions après le décès de son épouse. Une déclaration qui avait déjà suscité des interrogations.
RÉACTIONS CONTRASTÉES
Parce-qu’il faut reconnaitre que cet homme, charismatique, a plus souvent que rarement, des positions très tranchées sur divers sujets, entremêlant très habilement le message des écritures à une interprétation personnelle. Quand on connait le pouvoir d’influence qu’exercent plusieurs leaders religieux de son acabit, on vous laisse imaginer l’étendue des réactions contrastées.
Si certains saluent le courage du pasteur à reconstruire sa vie, d’autres dénoncent un remariage jugé précipité. «â€¯Ce n’est pas un péché de se remarier, mais le timing peut heurter. Le deuil n’est pas que spirituel, il est aussi émotionnel et social », a commenté une internaute sur X (anciennement Twitter).
Pour une partie des fidèles, cette union si peu de temps après la disparition de "Mama Blanche", comme elle était affectueusement appelée, semble en contradiction avec le respect dû à sa mémoire et à leur longue vie commune de 24 ans.
D’autres, au contraire, appellent à la compassion et à la prière : «â€¯Il a droit au bonheur, et ses enfants aussi. Il faut prier pour lui au lieu de le critiquer », défend une fidèle sur Facebook. Et puis, depuis, ce mariage est devenu un vrai phénomène car plusieurs internautes sortis de toutes parts pour défendre ou pour critiquer le couple Tunasi.
UNE TRADITION EN TENSION ENTRE FOI, CULTURE ET ATTENTES SOCIALES
Dans le monde chrétien évangélique, notamment en Afrique, le remariage des responsables religieux est un sujet particulièrement sensible. Si la Bible n’interdit pas le remariage après le décès d’un conjoint, la gestion du temps de deuil reste une affaire de perception culturelle et émotionnelle.
Pour Marcello Tunasi, cette décision s’inscrit dans la continuité de sa vision du ministère : «â€¯Je suis un homme de vision, et un homme de vision ne peut pas rester longtemps seul », avait-il affirmé devant ses fidèles. Et puis, aujourd’hui, l’homme a écrit que ce mariage « n’est pas seulement une union, mais c’est une mission ».
UNE CÉRÉMONIE A BRUXELLES, UN TOURNANT SYMBOLIQUE
La célébration de l’union avec Esther Aïcha aura lieu à Bruxelles, où l’Église La Compassion consolide sa présence en Europe. Peu d’informations ont filtré sur la cérémonie, mais elle devrait réunir proches, membres du ministère et fidèles européens.
Quant à Esther Aïcha, elle reste pour l’instant une figure peu médiatisée. Présentée comme une femme de prière, active dans l’encadrement des femmes et fidèle à la vision du ministère, elle devrait désormais occuper une place centrale aux côtés du pasteur Tunasi, dans une nouvelle dynamique conjugale et spirituelle.
UNE PAGE SE TOURNE, UNE AUTRE S’ÉCRIT
S’il nous est permis de nous interroger ici et là (et nous continuerons à le faire), il ne nous appartient pas de juger ce nouveau couple Tunasi. Oui, à 50 ans, Marcello Tunasi a aujourd’hui franchi une étape importante, à la fois personnelle et publique. Dans un contexte de forte visibilité médiatique, ce remariage ouvre un nouveau chapitre dans la vie du leader évangélique, mais aussi dans celle de l’Église La Compassion.
Nul doute que désormais, sa nouvelle épouse sera sous le feu des projecteurs et non à l’abri des nombreuses comparaisons avec Blanche Tunasi. Entre respect du passé, liberté individuelle et exigence du ministère, cette union témoigne de la complexité de conjuguer foi, deuil et espérance dans le regard du public. Prions que Dieu offre du discernement à tous, afin que sa vérité éclate et que sa gloire se répande.
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